Tous les espoirs de la Luftwaffe de faire du bimoteur Donier Do335 son principal appareil de combat s'effacèrent lorsque son déploiement en unité fut prématurément stoppé par la fin de la 2ème G.M. La particularité principale de cette machine polyvalente était sa configuration à deux moteurs installés dans le fuselage et entraînant chacun une hélice, respectivement tractive et propulsive. Cette conception vraiment révolutionnaire lui permettait d'atteindre l'incroyable vitesse de 760 km/h. Cependant, le pilotage demandait beaucoup d'expérience et de doigté en particulier pour le décollage et l'atterrissage durant lesquels la dérive inférieure de l'empennage cruciforme et l'hélice arrière cognaient souvent contre la piste. C'est pour cette raison que fut développée à partir du chasseur bombardier monoplace A-1 la version A-12 biplace d'entraînement. A l'origine, il était prévu de n'en produire que très peu. Cependant suite aux très nombreux accidents enregistrés durant les vols d'essais du A-0 et le besoin d'instruire correctement les pilotes destinés à combattre sur Do335, il fut décidé de transformer les A-1 de milieu de production en A-12 d'entraînement. L'aspect bizarre du Do335 était encore accentué sur le A-12 par l'adjonction d'un deuxième cockpit situé en arrière et plus haut que le poste de pilotage du monoplace. Cette bosse et le long museau de l'appareil amenèrent les pilotes à le surnommer "tamanoir", un animal au long groin. Sur les onze A-1 produits, huit devaient être transformés en A-12 mais ce fut le cas de seulement deux ou trois. Au moins l'un de ces appareils fut transféré en Angleterre à la fin de la guerre pour expérimentation.
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